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S'il est un fait incontestable, c’est qu’une majorité des décideur.euses en place ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels : climat, biodiversité, actions sociales, etc. Les réunions au sommet et les promesses se suivent et sont souvent des coquilles bien trop vides. Pourtant, ces luttes sont aussi portées en local par plus de 500.000 élu.es locaux.ales, qui ont aussi du pouvoir pour faire changer les choses. Nombreuses sont les communes qui peuvent montrer l’exemple de belles réflexions ou réalisations en matière d’action sociale ou écologique. Les élections municipales de 2026 peuvent donc être une échéance importante pour celleux qui imaginent une transformation de la société, à condition de réussir à bien préparer un projet politique qui sache souder la liste, et relever le défi humain qui se cache derrière une élection.

Face à un système capitaliste qui s’immisce dans tous les secteurs de la société, les dynamiques de solidarité semblent savoir résister à la marchandisation et aux intérêts, et à nous extraire des rapports de domination. En cela, elle pourrait devenir, ou redevenir, un outil politique pour faire face à la brutalité et à la méfiance instaurées par notre système politique et les médias. Particulièrement dans la cause écologique et les luttes sociales, la solidarité permettrait activement de contribuer à la préservation des communs, grâce à de la coopération, du soutien et de la mutualité. Aussi, les approches solidaires permettraient de proposer une solution morale à l’éternelle dichotomie liberté individuelle vs engagement collectif qui occupe la gauche, en alliant un épanouissement personnel autant que collectif.

Invitée sur le plateau de l’émission Twitch mensuelle Ça ira ! du journal L’Humanité, Marine Tondelier a beaucoup fait réagir quand elle a dit qu’il « faudra lui [m’] expliquer ce qu’on fait à la place » du capitalisme [1]. Venant de la secrétaire nationale du parti Les Écologistes, cette réponse a de quoi surprendre. Ou pas selon certain.es. Car le discours d’un parti aussi inhomogène que Les Écologistes, essayant d’unifier les voix allant de Yannick Jadot à Sandrine Rousseau, est difficile à analyser. Quel sens donner alors à cette phrase : la confirmation des manquements idéologiques du parti incarnant l’écologie politique ? Une erreur de communication de sa secrétaire nationale ? Ou au contraire un élément consciemment intégré dans une stratégie de communication ?

La signature du traité de libre-échange entre l’UE et le MERCOSUR met en avant la mondialisation de l’agriculture et de l’élevage et la libéralisation des marchés. Face à cette réalité bien établie, les voix qui s’élèvent sont tumultueuses. L’antispécisme et l’agriculture paysanne défendent justement des alternatives à ce système qui, jusqu’à présent, n’étaient pas compatibles entre elles Les lignes sont toutefois en train de bouger doucement à l’initiative d'un antispécisme qui dézoome de la cause animale pour inclure une dimension sociale à ses réflexions. De quoi rêver à une réflexion de société mêlant la cause animale, la cause sociale des éleveur.euses et l’écologie.

La lutte écologiste, si elle est écartée de toutes considérations politiques et intersectionnelles, devient un espace de reproduction des inégalités et discriminations, qu’elle fait alors peser sur les personnes concernées. C’est le cas par exemple du validisme, la discrimination que subissent les personnes porteuses de handicap. Non seulement l’écologie est souvent aveugle à cette problématique, mais elle perpétue voire amplifie parfois le phénomène. Les courants écologistes anti-technologiques sont parfois accusés d’être fermés à la réalité médicale de beaucoup. Au Royaume-Uni, des personnes porteuses de handicap se sont saisies du problème et de plus en plus de ressources et de questionnements fleurissent dans les milieux écolos. En France, la réflexion en est encore à ses balbutiements, et ne parvient pas encore à chambouler les pratiques.

Schneider Electric, entreprise spécialisée dans la gestion de l'énergie et l'automatisation et dont la “raison d'être” est de “concilier progrès et développement durable”, n’est pas aussi verte qu’elle ne le prétend. En tout cas, c’est ce qu’ont réaffirmé des collectifs militants Grenoblois ce vendredi 22 novembre en s’introduisant dans l’enceinte d’un des sites de la multinationale française et en y déployant un pipeline et un derrick dans ses jardins.