Nous couvrons les mobilisations des Soulèvements de la Terre depuis plus d’un an. Nous documentons pour vous leurs combats face à l’accaparement de l’eau, l’artificialisation des sols ou encore les scandales de l’agro-industrie. Durant cette année passée à leurs côtés sur le terrain nous avons constaté l’intensification de la répression policière et la criminalisation des militant.es.
Cette répression a atteint son paroxysme le 21 juin, avec l’annonce de la dissolution des Soulèvements de la Terre par le gouvernement lors d’un conseil des ministres.
Cette dissolution montre que le gouvernement en place fera tout pour se maintenir au pouvoir et protéger ses intérêts de classe, ainsi que ceux des lobbys qui l’adoubent.
Quitte à traiter les activistes écologistes comme des terroristes, à considérer les actions militantes comme des attentats.
Quitte à violenter, éborgner celles et ceux qui décideront de se soulever contre lui.
Crédit photo : Pierre Fimbel | @pyr_fbl
Cette dissolution est la conséquence d’un système politique qui permet les mensonges du ministre de l’Intérieur.
Qui caricature et criminalise des militant.es qui luttent pour la préservation des communs.
En bref, qui dénonce celles et ceux qui se battent pour ce que le gouvernement lui-même devrait prendre en charge : la défense du vivant et du commun.
Cette dissolution est aussi le fruit d’un appareil médiatique conservateur, qui n’a pas hésité à salir un militant entre la vie et la mort. Un monde médiatique qui préfère épiloguer sur la violence d’une soupe jetée sur la vitre d’un tableau plutôt que sur le dernier rapport du GIEC.
Les Soulèvements de la Terre, collectif d’une efficacité redoutable, a su se réinventer sans cesse pour s’opposer à ce système ravageur. Iels ont su fédérer et faire converger les luttes.
En s’attaquant à des sujets complexes, qui méritent débat. Un débat que ce système veut éviter à tout prix.
Crédit photo : Sarah Leveaux | @sarahlvx.photographie
Ce sont des mouvements comme celui des Soulèvements de la Terre qui nous inspirent, et nous font sentir que nous sommes à notre juste place.
C’est pourquoi nous continuerons à jouer notre rôle de média indépendant, de porte-voix. Nous continuerons à médiatiser, à couvrir et décrypter les combats des Soulèvement de la terre.
Parce qu’on ne dissout pas ce qui repousse partout.
On ne dissout pas un soulèvement.