Le weekend du 24 et 25 mai, des centaines de militant.es ont répondu à l’appel des Soulèvements de la terre et du collectif Lever les voiles et se sont retrouvé.es en Bretagne pour lutter contre l’empire Bolloré. Cette mobilisation, dénommée “campagne Bolloré”, dénonçait la mainmise du milliardaire Vincent Bolloré sur les médias et son influence politique réactionnaire.
Du samedi au dimanche, la préfecture du Finistère aura tout mis en œuvre pour compromettre l’action, notamment en interdisant tout rassemblement en lien avec l’action contre Bolloré et en assurant une présence policière continue. Les militant.es ont donc dû installer leur camp de base en dehors du département, à Guiscriff dans le Morbihan. Tout le weekend durant, le camp aura vécu autour de nombreuses animations et conférences, d‘une cantine, d’une « bambinerie« , d’un village d’associations, etc.
Le samedi, la mobilisation s’est plutôt déroulée en mer et sur la plage. Environ 50 bateaux ont en effet afflué et se sont réunis dans la baie de La Forêt, au Cap-Coz, à proximité de l’archipel des Glénan. Devant cet archipel, où Bolloré détient une île, cette flotte a formé un cortège maritime manifestant son aversion contre Bolloré, ses activités et ce qu’il incarne. Une grande partie des personnes à bord des bateaux ont ensuite débarqué sur la plage pour rejoindre des militant.es venu.es de Guiscriff les soutenir. Prises de parole, chants, banderoles auront animé l’après-midi sous une météo pluvieuse.
Le dimanche, malgré l’interdiction de manifestation émise par la Préfecture, environ 500 personnes ont convergé vers Lestonan, fief de la famille Bolloré, pour une mobilisation. V. Bolloré y détient en effet plusieurs usines et sa famille y est implantée depuis plusieurs dizaines d’années. Devant composer avec une forte présence policière, deux cortèges ont pris la route, le premier tentant de s’approcher des usines tandis que le second restait devant un barrage policier.
Malgré de nombreux contrôles policiers, les militant.es ont finalement pu rentrer chez elleux.
Texte de Clément Lopez & reportage photographique par Aurèle Castellane.
