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LE MOT DE LA REDAC'

Ce mois de septembre s'est révélé être un moment fort de contestation sociale avec le mouvement "Bloquons tout !". Une mobilisation citoyenne en recherche d'autonomie notamment vis-à-vis des syndicats et des organisations politiques plus formelles.

Dans chacune des manifestations de septembre, les drapeaux palestiniens ont garni les cortèges, ce qui a causé des actes de répression policière et fait couler beaucoup d'encre. Au-delà de cet élan populaire, un tournant dans la mobilisation pour la Palestine et contre le génocide pend forme. En effet, certains États, dont la France, se sont réveillés trop tardivement pour reconnaître l’État palestinien et mettre la pression sur le gouvernement Israélien, tout en continuant à lui vendre des armes. Nous souhaitons réaffirmer notre soutien aux luttes de libération et d'émancipation du peuple palestinien, et de tous les peuples opprimés.

Nous parlons de ces sujets dans la suite de cette newsletter, notamment à travers un contenu que l'on relance ce mois-ci : la photo du mois. Mais avant de rentrer plus dans le détail, nous sollicitons une nouvelle fois votre aide à travers un court sondage (10 min). On y parle notamment d’un nouveau format qu’on prépare depuis des mois et qu’on a hâte de vous montrer ! 

Bonne lecture et à bientôt en manif ou en blocage.

- L'équipe engrainage.

PHOTO DU MOIS

FREE GAZA

Cessez ce feu qui brûle,
Ne cessez pas de penser,
Ne perdez pas votre humanité,
En oubliant celles et ceux qui hurlent.

Si au fil des ans, 
Notre regard s’est détourné,
Que diront nos enfants,
Quand ils verront ce que nous avons fait ?

Gardez le coeur poreux,
Aux sursauts de ces corps en cage,
Actions, manifs, partages,
Avant de le faire pour vous, faite le pour eux.

Photo et texte : @broth_earth

NOTRE CONTENU DE SEPTEMBRE

Paul Watson à la fête de l'Huma : des tensions prévisibles

édito par Clément Lopez

Paul Watson a été invité cette année à la fête de l’Huma. Comme beaucoup, nous avons été évidemment révolté.es par sa présence, et nous ne sommes pas solidaires de cette personnalité et de l’écologie raciste, masculiniste et eugéniste qu’il défend. Paul Watson dit ne pas partager les idées d'extrême droite et ne pas être anti-immagration. Mais se positionner en « non raciste » n’est pas suffisant. D’autant plus quand on a le passif de Paul Watson et quand on tient des propos comme ceux récemment sortis chez Reporterre. Le racisme est systémique, il ne s’agit pas d’intentions individuelles. L’antiracisme est la seule solution. 

Bloquons tout !

reportage par Aurèle Castellane, Elio et Pierre FG

Le 10 septembre, l’appel national « Bloquons tout » a rassemblé entre 175 000 et 250 000 personnes en France. À Lyon et Paris, les blocages et rassemblements ont rythmé la journée, tandis qu’à L’Arbresle l’ambiance est restée festive. La mobilisation a été marquée par une forte répression policière, avec 80 000 agents déployés. Cette date se veut le point de départ d’un mouvement citoyen national.

L'écologie bourgeoise se construit sans les ouvrier.es

décryptage par Simon Brisard

On associe parfois la transition écologique à la création nette d’un million d’emplois, de surcroît “verts”. Pourtant, dans les rapports de l’Ademe, de Greenpeace ou de l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte sur ces nouveaux emplois, le mot “ouvrier” n’apparaît jamais. Alors que ces derniers représentent 20% de la population active. Cela peut peut-être s’expliquer par le fait que les usines sont profondément liées à des imaginaires polluants. On peut donc associer les ouvrier.es à une histoire de la société industrielle, qui se conjugue plus facilement au passé qu’au futur. Pour autant, l’histoire ouvrière présente des formes d’écologie intéressantes et parfois même précurseurs. 

Les entreprises s'organisent pour polluer et tuer

décryptage par Simon Brisard

Depuis plusieurs années, le sujet du travail a quitté son ancrage à gauche et dans le monde ouvrier et a été instrumentalisé par les pensées de droite. Et les crises écologiques accentuent la chose. Les rapports de domination entre patrons et employé.es sont aujourd’hui renouvelés par une opposition entre celleux qui ont des intérêts dans la destruction du vivant et des communs, et celleux qui leur sont subordonné.es et qui en paient le prix. Que ce soit en interne ou auprès des institutions, les patrons agitent la menace sur l’emploi que représenteraient les mutations du secteur du travail dans une société écologique.

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