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LE MOT DE LA REDAC'

Dans cette newsletter, tu trouveras un article consacré aux mots en "-cide" qui jalonnent les pensées et les discours de gauche. Génocide, écocide, féminicide : ces mots portent-ils de vraies charges accusatives  et permettent-ils de faire avancer les consciences sur les luttes? Lucille apporte des éléments de réponse dans son premier décryptage pour Engrainage. On parlera aussi de Greta Thunberg, qui continue à défendre une écologie politique et à dénoncer un même système destructeur et oppresseur. Dans cet article, Clément montre la logique de l'engagement de la militante depuis les grèves pour le climat en 2018 jusqu'à son embarcation dans le Madleen, pour rejoindre la Palestine par voie maritime. Finalement, Aurèle et Margot retraceront le weekend de mobilisation en Bretagne contre le milliardaire Vincent Bolloré et son empire, qui s'est tenu pour dénoncer sa mainmise sur les médias et son influence politique réactionnaire.
Merci pour le soutien et bonne lecture.

- L'équipe engrainage.

NOS DÉCRYPTAGES

Greta Thunberg montre la voie à une écologie encore trop peu radicalisée

décryptage par Clément Lopez

Greta Thunberg n’a pas « changé », elle applique sa logique militante et écologique jusqu’au bout.  Elle et 11 autres personnalités ont navigué sur le Madleen, un petit voilier qui de la coalition Freedom Flotilla. L’objectif était de rompre le blocage de Gaza par Israël, d’apporter de l’aide humanitaire mais surtout de visibiliser le génocide en cours. Son soutien à la Palestine n’est pas un fait isolé, mais la suite logique d’un combat contre un système qui détruit les populations et la nature. Si elle a souvent été exposée aux critiques médiatiques, son image n’a pas toujours été aussi clivante qu’elle ne l’est aujourd’hui. Son engagement pour la Palestine cristallise les tensions qui mettent en lumière un malaise et les contradictions qui traversent les luttes écologistes, là où les priorités politiques peinent encore à s’aligner face à l’urgence.

Nommer, c’est lutter : le pouvoir symbolique des mots en "-cide"

décryptage par Lucille Giovannelli

Depuis une dizaine d’années, le suffixe “-cide” s’impose dans les discours féministes, écologistes ou décoloniaux pour désigner des violences systémiques longtemps euphémisées, minimisées, ou tues. La sémantique peut-elle alors devenir un levier de justice ? Ou assiste-t-on à une inflation symbolique de mots en “-cide” déconnectée des réalités ?

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