Engrainage est un média à
prix libre. Nous avons
besoin de vous pour
continuer à vous informer
sur les enjeux de l’écologie
radicale.
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L'année se termine et c'est
donc le dernier numéro de la
newsletter de
Engrainage
pour l'année 2023. Mais pas
d'inquiétude : ce format
continuera sur 2024, avec
son lot de nouveautés. Avec
les fêtes de fin d'année qui
approchent, ce numéro
t'emmène sur les traces de
la fast-fashion et de la
surconsommation.
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Pour ces habits
Leurs vies sont en sursis
Les nôtres sont sans répit
Nos bouches cousues
Leurs peaux brûlées
Nos yeux boutonnés
Leurs corps exploités
A l'autre bout du monde
L'immonde
Aux prix de celles et ceux qui
tombent
L'hécatombe
Ensevelie sous leur nombre, notre
respiration est difficile. Nous ne
portons plus que nos ombres, noyé dans
cet océan de textile.
Notre destin, influencé, au rabais,
tissé, il est temps de le dénouer.
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Cette photo a été prise fin
novembre 2023 à Paris lors
d'une action organisée par
Le Bruit Qui Court contre la
fast-fashion.
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La surconsommation est une
dérive de la mondialisation
et de la division
internationale du travail,
néfaste à bien des égards.
Et la mode en est une des
incarnations les plus
révélatrices, avec des
impacts très marqués sur
l'environnement, les
travailleur.euses et la
société.
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Un constat qui ne suffit
pas
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L'impact mortifère de la
mode sur la société et
l'environnement est chiffré,
documenté et de plus en plus
partagé. Et les alternatives
à la mode "traditionnelle"
sont innombrables. Pourtant,
chaque année, la quantité de
vêtements produits augmente
et des événements comme le
Black friday sont de
plus en plus plébiscités :
l'achat compulsif ou
déraisonné de vêtements est
toujours bien présent.
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Et ces entreprises savent
aussi s'approprier les
enjeux socio-écologiques de
leur production en se
tournant vers des vêtements
"éthiques" et en présentant
une stratégie de
responsabilité sociale et
environnementale. Mais bien
plus qu'un acte noble, le
"consumérisme
éthique"
et ses contradictions
traduisent surtout une
réponse à un enjeu de taille
pour conserver leur
influence et leurs parts de
marché.
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La dissonance des
consommateur.rices
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Il est certain que la
puissance et l'omniprésence
des entreprises textiles est
une force sociale
supérieure, qui pousse à
cette surconsommation par un
marketing et une
communication agressifs.
Mais il est intéressant de
questionner le pouvoir des
informations sur les
conséquences sociales et
environnementales de la mode
sur les intentions et
comportements d'achat. Il
semble y avoir un réel
écart entre les opinions
et valeurs, et les
comportements
d'achat.
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Dans le cas de la mode, il
semblerait que les facteurs
déterminants soient le
manque de
sensibilisation
à "l'irresponsabilité"
sociale et écologique des
entreprises, la
distance aux impacts d'un
article de mode
et donc une forme de
désintérêt des
consommateur.rices, la
qualité perçue
des marques de fast-fashion
et leur omniprésence,
associée à un
manque d'accessibilité
d'articles réellement plus
éthiques
(Desmoutier, 2020).
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Ainsi, même si le constat
semble être partagé dans
quelques sphères sociales,
il y a donc encore un gros
travail à poursuivre sur
l'information sur les
impacts sociétaux et
environnementaux de la
fast-fashion et du secteur
textile, et sur des
propositions alternatives
qui sachent toucher plus de
groupes et de sociologies
d'individus. D'autant plus
que cela doit s'opposer à un
discours dominant ultra
présent et savamment
travaillé par les
entreprises textiles.
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Du 9 au 12 décembre
Journées d'action contre
Lafarge
Les Soulèvements de la
Terre
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Quatre journées d'actions
pour continuer à dénoncer
les exactions du groupe
Lafarge et pour soutenir les
personnes arrêtées suite à
l'action de Bouc-Bel-Air
(10/12/2022).
📌 Lyon
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Du 15 au 17 décembre
#PeopleNotFlights
Code Rouge
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Action contre le secteur de
l'aviation, que rien ne
semble pouvoir stopper dans
sa folie destructrice :
accaparement des terres, des
subsides, pollution
atmosphérique, dégradation
des conditions de travail,
etc.
📌 Belgique
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Clique sur le titre des articles
pour les lire en entier sur notre
site !
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Depuis des années, les
scientifiques sont
formel.les : il faut agir.
Pourtant, rien ne change. Il
convient d’interroger les
freins à l’engagement en
faveur du climat. L’urgence
climatique et surtout les
actions qui pourraient être
prises pour l’enrayer sont
souvent mises à distance.
L’un des phénomènes les plus
répandus est la
désincarnation. L’individu
rejette la faute sur le
système, dont il oublie
complètement faire
partie.
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Compte tenu de l’urgence
planétaire, l’approche
écologique politique et
radicale apparaît comme une
évidence. Cependant, cette
radicalité peut
difficilement cohabiter avec
le consensus. Ce qui peut
rendre l’opinion publique
hostile et créer des
dissensions au sein de la
lutte. La lutte pour le
climat se doit donc d’être
et de rester un espace
évolutif, où l’erreur est un
droit mais l’intelligence un
devoir.
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Avec le lancement du loto
de la biodiversité, le
gouvernement décharge une
nouvelle fois son devoir
écologique sur les
citoyen.nes. Malgré un léger
renflouement des caisses de
l’Office Français de la
Biodiversité (OFB), c’est
bien l’État et l’industrie
du jeu qui seront les grands
gagnants de ce dispositif.
Et ce malgré des alertes sur
le danger de cette promotion
des jeux de hasard.
Décryptage d’un greenwashing
d’Etat..
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Tous nos autres articles et
décryptages sont à retrouver sur
notre site web.
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Nous espérons que ce numéro
t'a plu, n'hésite pas à la
partager autour de toi et
nous te donnons rendez-vous
en 2024 !
A très vite,
L'équipe Engrainage.
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5 rue des capucins, 69001,
Lyon
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