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Le Rassemblement National étant aux portes du gouvernement, la France semble se réveiller face à la montée du nationalisme et du fascisme. Pourtant, la lutte n’a pas commencé le 9 juin et surtout ne se terminera pas le 7 juillet. Convertir cet élan vers les urnes en un bouillonnement militant et politique est un enjeu essentiel des gauches dans leur quête d’une société nouvelle.

Le sujet de l’accueil de réfugié.es dit.es climatiques cache une réalité discriminante et alimente des imaginaires et fantasmes dangereux. Effectivement, la crainte de flux massifs d’exilé.es climatiques fait le jeu de la droite, de l’extrême droite et de leurs politiques nationalistes. En réaction, l’écologie politique et les pensées de gauche réinvestissent ces questions pour pousser des politiques de solidarité envers les personnes en exil. Les élections européennes en sont le révélateur.

Le sujet des PFAS est considéré comme l’un des plus grands scandales sanitaires du 21ème siècle. Il a connu le mois dernier une médiatisation sans précédent en France, notamment à travers le documentaire de Camille Etienne. Mais derrière ce documentaire, qui ne révèle en réalité rien de nouveau, se trouve un travail militant colossal souvent tapis dans l’ombre.

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont l'occasion d'un tapage médiatique d'une envergure rare. La compétition permet au pays qui l'organise d'étaler largement son pouvoir devant les caméras du monde entier. C'est aussi ce qui en fait une excellente opportunité pour la contestation politique. Dans beaucoup de réseaux militants, les appels à perturber les JO se multiplient. S'y attaquer pourrait donc devenir une stratégie gagnante.

La préservation des communs est au cœur de nombreux mouvements de contestation du système politique et économique actuel et de proposition d’alternatives désirables. Ce sujet est abordé du local au global, et du groupe militant au mouvement politique, comme la France Insoumise et son « Avenir en commun ». L’eau et sa gestion ne coupent pas à ce constat, et la mobilisation contre les méga-bassines de Sainte-Soline en a été la preuve. Si la gestion publique de l’eau est généralement présentée comme une solution à sa privatisation et permet souvent d’aborder la question du coût de l’eau, les communs et leur préservation semblent nécessiter des discussions plus profondes aboutissant à des institutions qui dépassent la simple question de gestion publique ou privée.

Le collectif « NO JO ! » et la mobilisation contre les Jeux Olympiques d’hiver 2030 remettent sur le devant de la scène la question de l’avenir des territoires et vallées de montagne. Ces dernières sortent de 5 décennies de prospérité, dues à des investissements publics massifs et à la ressource en neige, qui se fait cependant de plus en plus rare et imprévisible aujourd’hui. Les visions d’avenir pour ces territoires sont multiples, se confrontent et questionnent l’acceptabilité et la désirabilité d’imaginaires de vie et d’aménagement local. Mais des politiques et des discours de la puissance publique parasitent ces réflexions, en cachant une stratégie du « ne rien faire » derrière une transition écologique et touristique annoncée mais inconsistante. Ce qui est périlleux pour des territoires vulnérables sur bien des aspects.